J’ai été témoin de violences sexuelles

Si vous êtes témoin de violences sexuelles, peu importe où, vous avez la possibilité d’agir. Votre action peut déjà faire changer les choses. Ces violences portent atteinte à l’intégrité physique et psychique de la victime d’où l’importance de votre action. Sortir du silence et oser parler c’est déjà agir dans la lutte contre ces violences.

Bien évidemment, l’action menée ne doit pas vous mettre en danger ou mettre en danger les autres. 

Exemples (liste non exhaustive) : 

  • Tous les secrets ne sont pas bons à garder, notamment ceux concernant les violences sexuelles, même si nous croyons aider l’autre. 
  • Aider une victime à mettre des mots sur ce qui lui arrive c’est déjà l’aider. 
  • Etre vigilant à ce que pourrait faire mon ami.e très alcoolisé.e lors d’une soirée…

Ce que dit la loi

Les conséquences pour la victime sont nombreuses : tant physiques que psychologiques  comme par exemple les sentiments de peur, de culpabilité l’isolement, le stress, la perte de d’estime de soi. Il est alors important de connaître en quoi votre aide et vos actions peuvent être capitaux pour aider la victime.

 

Non assistance à personne en danger

 

Article 223-6 du Code pénal « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

 

Il est important de rappeler qu’en tant que témoin, vous êtes protégé par la loi en cas d’action :

 

Article 122-5 du Code pénal : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte ».

Démarches à effectuer

Dénoncer l’action et/ou mobiliser d’autres témoins

 

Signalez une violence sexuelle sur la plateforme dédiée du gouvernement.

Si la victime souhaite porter plainte, n’hésitez pas à l’accompagner dans ses démarches et à témoigner et transmettre des preuves s’il y en a (vidéos, photos, messages etc).

Dénoncer/signaler des vidéos de violences physiques ou sexuelles pouvant être diffusées sur les réseaux sociaux.

Si une personne, qui a été victime de violences sexuelles, se confie à vous, il existe des organismes spécialisés à qui vous pouvez en parler. Il est important qu’elle ne reste pas seule et vous non plus. 

Intervenir

En tant que témoin, vous avez aussi la possibilité d’intervenir indirectement si vous êtes seul et que la situation peut vous mettre en danger : vous pouvez appeler le 17.

Signalez-le sur l’application Handsaway : Cette application permet à toutes personnes d’envoyer des alertes ou de témoigner lorsqu’elles sont victimes ou témoins d’agression sexuelle. 

Si vous êtes en groupe, vous avez plus de possibilités d’agir directement (en fonction des circonstances).

Si vous êtes plusieurs et à nouveau en fonction des circonstances, vous pouvez faire diversion.

Le 114 : numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes victimes ou témoins d’une situation d’urgence, afin de solliciter l’intervention des services de secours (en remplacement des 15, 17, 18).

Prévenir

Parlez-en autour de vous afin de sensibiliser votre entourage à lutter contre les violences sexuelles.

Comportements à adopter avec la victime

 

L’urgence est avant tout de se mettre en sécurité. 

Respecter la volonté de la victime, ne pas prendre de décision à sa place.

Accompagner et soutenir la victime dans ses démarches dans le cas où elle souhaite faire une déclaration.

Ne pas culpabiliser la victime en donnant une excuse à l’agresseur.

Votre témoignage compte : transmettez-lui des preuves (vidéos, photos) dans le cas où elle souhaite rapporter les faits à la gendarmerie.